.::EDD Éducation au développement durable: :.

Enseigner les villes du Caire et de Lyon en seconde, développement durable et enjeu de gouvernance, #EDD #Gouvernance

22 / 05 / 2017 | Catherine OURSIN

Scénario pédagogique :

  Visionnage du 1er documentaire qui montre une photographie aérienne oblique de la rive droite du Nil au Caire et qui présente par superposition de taches de couleurs les différents quartiers de la ville. Transposition sur le plan 1 avec des hachures, réalisation de la légende et utilisation de la carte 2 pour le placement des villes nouvelles (légende complétée pour la carte2).
Ce travail est facilité par des arrêts sur image, le reste du documentaire illustre les aspects des différents quartiers et permet une première approche de la ville (utilisation des cimetières comme lieu d’habitat, obligation de construire des villes nouvelles en périphérie pour décongestionner le centre).
  Visionnage du second documentaire (2 fois) ; les élèves disposent de l’ensemble des questions qui sont commentées avant le début du travail ; ils peuvent ainsi répondre conjointement à plusieurs exercices demandant des capacités différentes (prélèvement d’information, classement, déduction, travail sur l’architecture du documentaire, lien avec la carte 3, avec un article du monde). Le dernier exercice en lien avec un texte et un power point permet aux élèves de faire le lien avec la thématique d’ensemble du programme de seconde à savoir le développement durable en insistant sur l’enjeu de gouvernance.

Présentation de la séquence La ville du Caire
Présentation de la séquence La ville du Caire
Les chiffonniers du Caire
Les chiffonniers du Caire

Prolongements pédagogiques

Exercice de cartographie :
A partir d’un extrait de la documentation photographique, les élèves sont amenés à sélectionner les informations cartographiables, à leur attribuer un figuré, à les regrouper dans une légende construite et à réaliser le schéma.

Un exemple d’une production

« Situé sur la tête du delta du Nil, le Caire est avec une douzaine de millions d’habitants la première agglomération du continent africain et du monde arabe. Peuplée de 3 000 000 en 1960, la capitale égyptienne entraînée par une croissance de 4% par an est aujourd’hui confrontée au défi que représentent chaque année 500000 citadins supplémentaires. Les quartiers centraux étant saturés, l’espace urbanisé s’étend dans toutes les directions principalement dans l’axe de la vallée du Nil.
Les espaces d’occupation spontanée alternent avec les lotissements planifiés et les formes d’habitat reflètent les contrastes sociaux (…) Les plans directeurs successifs ont tenté de décongestionner le centre du Caire en créant des villes satellites desservies par des autoroutes et un métro (…)
L’impression d’être toujours au centre d’une marée humaine exprime une réalité, celle du formidable entassement de population dans la capitale égyptienne, où même les immenses cimetières sont depuis longtemps voués à l’hébergement des vivants. Une lumière jaunâtre règne sur la ville. Les poussières de sable que le vent soulève en tourbillons, après les avoir arrachées au désert et aux façades des maisons, filtrent l’éclat du soleil.
Mais le Caire connaît d’autres problèmes. La marée humaine ne se contente pas de gagner sur le désert, elle s’effectue au détriment des précieuses terres agricoles enrichies depuis des millénaires par la crue du Nil. Chaque année, des milliers d’hectares cultivés disparaissent. Dans le même temps, la macrocéphalie cairote s’accentue : elle concentre près du quart de la population égyptienne. Son dynamisme ne suffit cependant pas à absorber la totalité des migrants ruraux dont les moins chanceux viennent s’échouer dans les bidonvilles de la périphérie. »
R.Pourtier, Villes africaines, documentation photographique, La documentation française, n°8009,1999.

Ce travail est réinvesti ensuite avec une ville du nord, le travail de prélèvement d’information se fait en visionnant un power point qui porte essentiellement sur les aménagements du quartier de la Confluence à Lyon (en lien avec un projet de voyage scolaire). Les élèves sont amenés à écouter les explications données et à sélectionner sur la base de cette écoute orale les informations, puis à les classer dans une légende organisée et à produire un second schéma.
Les deux exercices de cartographie étant effectués l’un après l’autre, l’ensemble des élèves gagne en autonomie et surtout on peut noter une progression dans la réalisation de la légende dont l’organisation en colonnes thématiques reste souvent un exercice difficile.